Saisonnalité

Janvier - Pêche régulière
Fevrier - Pêche régulière
Mars - Pêche régulière
Avril - Pleine saison de pêche
Mai - Pleine saison de pêche
Juin - Pleine saison de pêche
Juillet - Pleine saison de pêche
Aout - Pleine saison de pêche
Septembre - Pleine saison de pêche
Octobre - Pêche régulière
Novembre - Pêche régulière
Decembre - Pêche régulière

Généralités

  • Nom commun :   Palourde japonaise
  • Nom scientifique :   Ruditapes philippinarum
  • Nom commercial :   Palourde, palourde japonaise
  • Taille commune :   25 mm à 35 mm
  • Taille max :   75 mm

Mode de Vie

La palourde japonaise a été introduite dans les années 70 en Europe et a supplanté la palourde originelle (palourde d'Europe).

Les populations néonaturelles d’Europe (qui sont désormais les palourdes japonaises) sont observées depuis les côtes britanniques et norvégiennes jusqu’aux lagunes du Portugal pour les côtes atlantiques mais également en Méditerranée. 

La palourde japonaise est une espèce fouisseuse présente dans la zone de balancement des marées et dans des zones abritées. En Nouvelle-Aquitaine, elle se pêche dans le Bassin d'Arcachon, dans la Baie de Bonne Anse, de Bellevue et d'Ade Menson.

L'espèce est très sédentaire. Les juvéniles se répartissent plus en surface et les adultes vivent généralement à une profondeur comprise entre 7 et 12 cm.

Déposivore, elle aspire la matière organique déposée à l’interface eau-sédiment. Son régime alimentaire est donc complexe. Il est majoritairement composé de phytoplancton mais aussi de bactéries, de matières organiques particulaires, de petits rotifères, de dinoflagellés, de microphytobenthos. 

Sa croissance est influencée par la température de l’eau de mer, mais également par les ressources trophiques et la durée d’immersion.

Depuis plus de 20 ans, le caractère « boudeur » de la palourde japonaise du Bassin d’Arcachon (avec ses conséquences) est un sujet prépondérant au sein de la profession des pêcheurs à pied. Il a été démontré que la croissance de ce bivalve fouisseur est ralentie autour de 32 mm dans le Bassin d’Arcachon et que celle-ci s’effectue davantage en largeur qu’en longueur (forme dite « globuleuse ») (Dang, 2009 ; Caill-Milly et al., 2012 ; Caill-Milly et al., 2014).

De nouvelles connaissances ont été récemment acquises sur son cycle de vie et en particulier sa taille de maturité sexuelle, grâce au projet ACOPALBA.

Source : Caill-Milly, N. Fiche espèce Palourde japonaise. 2 p. AcclimaTerra, Le Treut, H. (dir). Anticiper les changements climatiques en Nouvelle-Aquitaine. Pour agir dans les territoires - Webcomplément, 2018.

Reproduction

Espèce gonochorique, les travaux les plus récents de Dang et al. (2009) ont mis en évidence des périodes de frai différentes selon les sites (de mai/juin à août/septembre) dans le Bassin d'Arcachon. Dans le cadre du projet ACOPALBA, la taille de maturité sexuelle du Bassin d'Arcachon a été estimée à 26,7 mm. Généralement, elle atteint cette taille durant sa 2e année de vie.

La température joue un rôle important notamment sur la ponte. Le cycle de la reproduction débute lorsque la température oscille entre 15 et 20 degrés. Après un mois de maturation, la ponte se déclenche. Les géniteurs expulsent leurs gamètes par le siphon exhalant. La fécondation est externe. Lorsque les conditions sont réunies, il peut y avoir deux pontes au cours de la même saison, une à la fin du printemps et l'autre à la fin de l'été. Après une courte vie planctonique, les larves se posent sur le fond et adoptent une vie benthique.

Même si des larves sont susceptibles de sortir du Bassin d'Arcachon pendant leur phase pélagique, elles y rencontrent des conditions défavorables à leur installation. Pour la population intra-bassin, le bassin est le lieu de réalisation de l'ensemble des fonctions avec très peu de relations avec l'extérieur. Pour les palourdes présentes sur le littoral charentais, différentes baies, plages abritées constituent des gisements, c'est-à-dire des emplacements où vivent naturellement des coquillages. Là aussi, l'ensemble des fonctions est réalisé dans chacun de ces lieux mais des relations au sein de ces gisements peuvent exister du fait du stade larvaire pélagique. Cette connectivité n'est cependant pas connue actuellement. 

Source : Caill-Milly, N. Fiche espèce Palourde japonaise. 2 p. AcclimaTerra, Le Treut, H. (dir). Anticiper les changements climatiques en Nouvelle-Aquitaine. Pour agir dans les territoires - Webcomplément, 2018.

Pour plus d'infos : le site doris


Pêche

  • Mode de pêche :   A la main
  • Répartition géographique :   Côtes atlantiques (comme sur les gisements du Bassin d'Arcachon et des estrans des Pertuis Charentais), Méditerranée
  • Réglementation :   Licences de pêche à pied spécifiques et contingentées sur chaque gisement (Pertuis, et Bassin d'Arcachon), réserves et quotas journaliers sur certaines zones
  • Taille minimal commercial :   35 mm d'après le Règlement (UE) n°40/2008, confirmé par la modification M12 du Règlement (UE) n°227/2013 sur le Règlement (CE) n°850/98 (mais demande de baisse à 32 mm par la profession en cours)
  • Consommation :  
  • Action :   En plus des suivis de stocks réguliers, le CRPMEM NA et le CDPMEM Gironde ont initié une demande de baisse de la taille de la palourde depuis les années 2000, suite à l'observation empirique des professionnels du caractère "boudeur" (confirmé par IFREMER). En parallèle, les réglementations sur l'exploitation de cette espèce se sont étoffées au fur à et mesure, dans le but de garantir la durabilité de l’exploitation du gisement. La majorité des règles d’encadrement ont été mises en place par la profession et vont au-delà de la réglementation européenne et nationale. Des zones de réserve existent notamment depuis 1999. Les productions sont également très suivies et permettent d'alimenter les statistiques d'IFREMER.